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En recul en Europe ? Pas si sûr …

Sur l’Europe, certains avaient d’avance prédit un fiasco, les urnes ont parlé : ce fut un ex-aequo. On nous avait mis en garde sur un niveau inégalé d’abstention, mais ce fut l’inverse qui s’est produit le 26 mai dernier à l’issue des élections européennes. La démocratie parlementaire européenne n’est pas qu’un thème de colloque, mais une réalité politique.

Ces dernières semaines ont été consacrées à la proposition de désignation par le Conseil européen – qui rassemble les chefs d’Etat et de gouvernement des – encore – 28 Etats membres – des grands postes de l’Union. Présidences de la Commission européenne, du Conseil européen, de la Banque centrale européenne (BCE) et  du Parlement Européen, mais également la tête de la diplomatie européenne : voici les fonctions éminentes à pourvoir.

Ce « mercato » répond à un équilibre subtil, entre familles politiques, mais également entre pays. Le Président de la République s’est beaucoup investi dans ce processus. J’y vois au moins trois motifs de satisfaction :

  • L’abandon de la règle des Spitzenkandidats défendue notamment par l’Allemagne qui consistait, pour chaque formation politique européenne, à désigner le chef de file qui présiderait la Commission Européenne à l’issue des élections. Emmanuel MACRON a pris l’initiative de proposer à la Chancelière MERKEL le nom d’Ursula VON DER LEYEN, actuelle Ministre de la Défense, ce qui a permis d’obtenir un accord du Conseil européen le 2 juillet.
  • La reconnaissance de l’expertise et de l’implication de Christine LAGARDE en la proposant à la tête de la Banque centrale européenne, qui est au cœur de la stratégie économique et monétaire de l’Union ;
  • La nomination de certains de nos partenaires à des postes-clés, la Belgique avec la nomination du Premier Ministre Charles MICHEL comme Président du Conseil Européen ou l’Espagne avec celle de Josep BORELL, actuel Ministre des Affaires Etrangères, au poste de chef de la diplomatie européenne.

Ces victoires diplomatiques pour l’Europe sont de bonne augure, face aux populismes et aux deux géants américain et chinois, la désinvolture n’est plus une option. L’Europe ne peut pas compter les points dans ce monde incertain et instable, où les tensions géopolitiques culminent.

Il n’est peut-être pas si loin le temps où nous voterons à des élections présidentielles européennes où des personnalités politiques de premier plan débattront et confronteront leurs conceptions de l’Europe . On le sait : l’incarnation est la condition de l’intégration.

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