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Pollution : des résultats qui nous engagent
Depuis 2002 la qualité de l’air s’est améliorée à Paris. L’étude Airparif « Evolution de la qualité de l’air à Paris entre 2002 et 2012 » montre une diminution de l’ensemble des polluants et notamment ceux représentant un risque sanitaire majeur.
Les émissions de particules fines PM10 et PM2.5 (plus petites) ont respectivement diminué de 35% et de 40%. Les émissions d’oxydes d’azote ont diminué de 30%. Ces résultats sont encourageants pour la santé des Parisiens et confirment une fois de plus la pertinence des orientations prises par la Ville en matière de déplacement.
A Paris, deux tiers des émissions d’oxydes d’azote et 56% des émissions de PM10 sont directement engendrées par le trafic routier. Le développement de modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle, comme le réaménagement de sites autrefois dédiées à l’automobile (les Berges de Seine, la Place de la République) et le soutien aux transports collectifs, ont permis une diminution du trafic routier et un gain d’émissions d’environ 10% pour tous les polluants. Ce pourcentage est de 18% pour les émissions d’oxydes d’azote.
La modernisation du parc automobile a également eu un impact sur la qualité de l’air à Paris. Aujourd’hui deux tiers des kms parcourus par les véhicules particuliers et les véhicules utilitaires légers sont le fait de véhicules euro 4 et euro 5, répondant à des exigences européennes plus strictes.
L’étude Airparif souligne également que la diminution des oxydes d’azote s’est faite malgré une diésélisation massive du parc automobile parisien. En 2002, 41% des km effectués par des véhicules particuliers étaient le fait de véhicules particuleirs au diesel. En 2012 ce chiffre a explosé pour atteindre 63%. Au niveau national, ces chiffres passaient de 49% à 72% soit une progression du même ordre de plus de 20 points ! Autrement dit, les résultats auraient été meilleurs sans la diesélisation massive du parc, qui est venue contrer les effets de notre politique.
Le bonus-malus écologique mis en place en 2008 par le gouvernement précédent a eu pour conséquence d’inciter à l’achat de véhicules diesel récent, notamment ceux équipés de filtres à particules. Or ces filtres à particules sont particulièrement inefficaces sur le dioxyde d’azote, un des composants les plus nocifs de l’oxyde d’azote. Plus grave encore, ces filtres à particules ont pour effet d’augmenter la part du dioxyde d’azote dans ces émissions.
Encouragée par le précédent gouvernement, la diésélisation du parc de véhicules particuliers a ainsi freiné une diminution des émissions d’oxydes d’azote qui aurait pu être beaucoup plus importante. Ces émissions ont globalement diminué de 30% grâce à une baisse de 85% de ces émissions dues aux véhicules particuliers essence. Les émissions d’oxyde d’azote liées aux véhicules particuliers diesel ont augmenté de 17%. La politique de Nathalie Kosciusko-Morizet a été totalement erronée et a grandement contribué à ce résultat.
Le bonus-malus écologique est une des rares mesures qui se soit concrétisée à l’issue du Grenelle de l’environnement. Le gouvernement n’aura pourtant pas hésité à s’engager sur une mesure contreproductive en matière de qualité de l’air et à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros malgré une conjoncture économique difficile.
Aujourd’hui la mise en place d’une fiscalité sur le diesel est une condition indispensable à la poursuite de ces bons résultats parisiens. La municipalité a fortement contribué par ses actions à l’amélioration de la qualité de l’air, l’Etat doit aussi prendre sa responsabilité ! Le nouveau ministre de l’écologie devra relancer les propositions dans le cadre du Comité Interministériel de la Qualité de l’Air installée par sa prédécesseurice.