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Stop Marcel !

Je ne décolère pas depuis que j’ai découvert – avec effroi et consternation – la sortie homophobe de Marcel Campion. Je n’avais que peu de sympathie pour ce personnage jusqu’à présent, mais trop c’est trop ! Il faut suspendre l’idée d’un marché de Noël géré par M. Campion aux Tuileries. Paris – et en particulier ce vieux jardin – est la capitale de la liberté, de l’égalité, de la fraternité. L’égalité des droits doit être réelle, et cela passe par la lutte sans relâche contre l’homophobie, comme contre l’antisémitisme et le sexisme. Paris n’est pas Paris sans la République et la République n’est pas la République sans Paris.

J’assume à 100 % mon homosexualité, je n’en ai jamais fait un étendard politique.  Je n’oublie pas que le long chemin qui a été parcouru ces dernières décennies à Paris, comme ailleurs, est considérable. En ce sens, la candidature, puis l’élection à la Mairie de Paris de Bertrand DELANOE a été, pour beaucoup de citoyens, homosexuels ou pas, un moment politique très fort. Nous mesurons aujourd’hui que l’édifice est fragile.

La violence, physique et verbale, n’a pas disparu de la vie de nos concitoyens et concitoyennes homosexuels. L’agression sordide d’un jeune homme dans le 20ème arrondissement, la semaine dernière, en est un glaçant témoignage. Et que dire, du nouveau « terrain de jeu » que constitue Internet, pour les propos homophobes. L’orientation sexuelle est une affaire privée, mais qui peut,  par la force des choses, devenir une affaire publique. Je ne peux que redire ici l’infini respect que m’inspirent les associations qui accompagnent les jeunes homosexuels vulnérables au quotidien, comme le Refuge, SOS Homophobie, qui font un travail très précieux.

J’aurais pu  vous parler du budget pour 2019. Je le ferai ces prochains jours. Évidemment. Mais, il est des principes qui transcendent les chiffres, et celui de liberté de vivre sa vie d’homme et de femme est pour moi essentiel. Cela ne se marchande pas. C’est donc sans relâche que nous devons faire reculer cette banalisation de propos insultants et autres poncifs de fin de repas. La vraie perversion, la seule, ce serait de s’en accommoder.

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