Culture Fabrique
31 chocs cinématographiques de 2014
Les 31 chocs cinématographiques de l’année (oui 31), et dans l’ordre alphabétique, sans classer. Comme il faut faire des choix , les 15 meilleurs des 31 en gras, selon une subjectivité pure et parfaite. Une phrase injuste et trop rapide pour décrire ce qu’ils m’ont fait !
- Bethléem – Yuval Adler – Israël
Pour avoir concilié le suspens du thriller, la tension du drame, la tristesse du mélo
- Black coal – Diao Yi’nan – Chine
Pour la formidable ellipse centrale
- Blue Ruin – Jeremy Saulnier – Etats-Unis
Pour la transmutation géniale d’un héros pathétique
- Les bruits de Recife – Kleber Mendonça Filho – Brésil
Pour être parvenu à monter un brésil froid, voire glaçant, où la richesse même est pâle
- Eau argentée – Usama Muhammad – Syrie
Pour tout, absolument tout, et Wiam Simav Bedirxan surtout
- Eastern boys- Robin Campillo – France
Pour avoir su magnifier le sex appeal des jeunes gens de la gare… de l’est
- Heli – Amat Escalente – Mexique
Pour avoir préfiguré en quelque sorte la torture et les martyr des 43 étudiants d’Ayotzinapa
- Ida – Pawel Pawlikowski – Pologne
Pour le noir et blanc somptueux, cotonneux, n’adoucissant rien
- L’institutrice – Nadav Lapid – Israël
Pour la tendresse douce-amère et la difficulté d’être un tout jeune poète en ces temps
- Leçons d’harmonie – Emir Baigazin – Kazakhstan
Pour la violence sèche, abrupte, tranchante
- Léviathan – Andrey Zviaguintsev – Russie
Pour la description radicale de l’ivresse slave, de pouvoir, d’argent, de trahison, dans les blocs monolithiques du paysage
- Mange tes morts – Jean-Charles Hue – France
Pour les corps façonnés à la musculation et à la bière, le regard aigu sur un univers peu connu, la découverte d’acteurs tout crus
- Mercuriales – Virgil Vernier – France
Pour l’ombre des tours faisant la nuit sur l’est parisien, mais pas sur les jeunes filles en fleur
- Mommy – Xavier Dolan – Québec
Pour l’étroit carré magique qui sait s’élargir vers la liberté
- My sweet pepper land – Hiner Saleem – Kurdistan
Pour le grotesque cruel de la scène d’ouverture
- Night Call – Dan Gilroy – Etats-Unis
Pour avoir osé enlaidir Jake Gyllenhaal
- Night moves – Kelly Reichardt – Etats-Unis
Pour le chuintement nasillard chuchoté de Jesse Eisenberg
- Only lovers left alive – Jim Jarmush – Etats-Unis
Pour les ruines de Detroit sublimés après la guerre économique
- Le Paradis – Alain Cavalier – France
Pour la calme métaphysique des jouets, des racines, des saisons
- Party Girl – Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel Théis – France
Pour un formidable personnage de femme généreuse et fragile, Angélique Litzenburger
- Pelo Malo – Mariana Rondon – Venezuela
Pour le jeune homme, sa coiffure, sa grand-mère
- Real– Kiyoshi Kurosawa – Japon
Pour la réalité augmentée tout sauf virtuelle du cinéma
- Saint-Laurent – Bertrand Bonello– France
Pour le full frontal sauvage de Gaspard Ulliel
- Sils Maria – Olivier Assayas – France
Pour le plan séquence superbe du train, au début, et les nuages, les merveilleux nuages
- Still water – Naomi Kawase – Japon
Pour la beauté immanente de la nature, des éléments, de la mer, des tatouages, on se mettrait presque à croire en Dieu, mais alors des petits dieux japonais pêcheurs
- The tribe Miroslav Slaboshpytskiy– Ukraine
Pour les grandes douleurs qui sont sourdes et muettes, et un propos d’une violence radicale
- Timbuktu – Abderrahmane Sissako – Mali
Pour l’exceptionnel duel sur le fleuve, digne d’un western classique, et la vitesse des gazelles
- Under the skin– Jonathan Glazer – Grande-Bretagne
Pour la fausse science fiction, mais la vraie beauté de Scarlett Johansson qui est toute intérieure, si, si…
- Winter sleep – Nuri Bilge Ceylan – Turquie
Pour la neige imposant enfin le silence, le clair-obscur, et la force de personnages taillés dans le roc
- Xenia – Panos H.Koutras – Grèce
Pour une Grèce peu vue, pas touristique pour un sou, mais si gay, gay, gay !
- Young Ones – Jake Paltrow – Etats-Unis
Pour avoir anticipé avec brio toutes les conférences sur le climat à venir : le sens du scénario !