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Attractivité industrielle de la France : soyons fiers !

Je ne suis pas un décliniste par nature. À quelques jours du prochain sommet ChooseFrance, je me réjouis des bonnes nouvelles pour notre pays lorsque celles-ci émergent. La première position européenne de l’attractivité industrielle de la France, mise en évidence par une étude du cabinet EY, mérite d’être commentée.
La France attire toujours plus d’investisseurs étrangers. Les investissements directs à l’étranger (IDE) industriels se concrétisent dans 339 projets en 2018, contre 203 pour la Turquie et 152 pour l’Allemagne. Dans le même temps, le Royaume-Uni a vu son attractivité industrielle diminuer du fait de l’incertitude liée au « Brexit ». L’industrie française se porte mieux et est davantage créatrice d’emplois.
L’étude met en lumière nos principaux secteurs « moteurs traditionnels » en matière industrielle : construction aéronautique et spatiale, pharmacie ou encore construction navale). Elle montre également, à travers une enquête auprès de 200 investisseurs étrangers, les leviers de la croissance industrielle : le numérique, l’énergie, les technologies vertes et les services aux entreprises.
Ces bons résultats ne doivent pas faire oublier les chantiers qui sont devant nous, notamment la formation. Près de 4 dirigeant sur 10 interrogés estiment que la France doit faire davantage en matière de formation initiale et continue.
À noter également, que 3% seulement des projets industriels en 2018 sont des projets franciliens, contre 17% pour la région des Hauts-de-France. Il faut sans doute y voir un signe positif de développement industriel plus homogène sur le territoire qui ne se concentre pas sur la région capitale.
Cette ambition industrielle est intacte pour les années à venir. J’avais interrogé, en novembre dernier, le Gouvernement lors d’une séance de questions, sur le pacte productif porté par Bruno LE MAIRE avec Agnès PANNIER RUNACHER. Ce pacte productif, au même titre que la loi PACTE ou que la réduction des prélèvements obligatoires pesant sur les entreprises, permettra à l’économie française de s’adapter à la révolution technologique et industrielle qui est devant nous.
Nous pouvons d’ailleurs faire davantage et il me semble important de remettre à plat, d’ici les prochains budgets, les impôts de production qui peuvent grever notre attractivité. Je m’investirai sur ce sujet.