
La semaine dernière, j’ai participé à un débat avec la députée de Paris, Madame Danièle OBONO, sur les évènements politiques tragiques au Venezuela. Les chaînes d’information ne sont pas exemptes de critiques, mais elles sont des canaux du débat public et, à ce titre, importantes.
Ce n’est un secret pour personne que Mme OBONO et moi-même ne partageons pas les mêmes idées politiques. Mais, en républicain, je ne me permettrais pas un instant de contester sa légitimité de parlementaire, ni les conditions d’exercice de son mandat.
Mme OBONO n’a pas ces scrupules, et elle a donc déclaré que j’étais indigne de ma fonction de parlementaire!
Mal parler à un adversaire politique, à défaut d’être élégant, c’est une chose assez courante – ce n’est déjà pas ma conception du débat démocratique, mais disqualifier de manière gratuite et infondée un élu, cela témoigne d’une attitude très peu républicaine.
Le sectarisme est devenu le modus vivendi d’une gauche extrême qui ne supporte pas de devoir assumer sa complicité avec un pouvoir vénézuélien devenu aveugle au sort de son propre peuple. Si le fait de rappeler cette proximité affichée des Insoumis et du pouvoir de M. MADURO devient un crime de lèse-Mélenchon qui justifierait toutes les attaques, même les moins dignes : notre débat public n’est pas à la hauteur.
Cette agressivité est-elle un nouvel « art de la guerre » ? L’égratignure, à défaut du débat d’idées ? La France Insoumise s’est caractérisée par une stratégie de la chaise vide au cours du grand débat national pour répondre aux attentes de nos concitoyens. Étonnant, non ?