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Nouveau souffle pour les politiques sociales

Retrouvez la tribune groupe « Démocrates et Progressistes » au conseil de Paris pour le Magazine de la Ville de juin 2018
Paris, du fait de son attractivité, de son histoire et de son statut particulier, a toujours attiré à la fois richesse et pauvreté. Mais si la lutte contre la grande exclusion est la Grande cause de la mandature actuelle, force est de constater que les problèmes liés à la pauvreté persistent dans la capitale. Dans le même temps, les politiques sociales de la Ville ont besoin d’un nouveau souffle et d’une refonte à l’aune des crises contemporaines qui accentuent les difficultés anciennes.
Prenons en compte la métropole du Grand Paris, la meilleure échelle pour mener cette lutte contre la précarité. Modernisons réellement et repensons globalement nos aides et actions de solidarité et d’intégration. Les dispositifs se sont stratifiés sans être ni réévalués ni revus. Plusieurs dizaines d’aides existent. Elles sont souvent compliquées à obtenir. Elles doublonnent parfois les aides étatiques sans que les potentiels bénéficiaires ne le sachent toujours. Renforçons donc la lisibilité, la cohérence, l’équité des actions à mener pour davantage d’efficacité. Développons ainsi les partenariats innovants, travaillons avec les communes voisines, articulons mieux les différents services.
Des phénomènes nouveaux sont effectivement apparus (mineurs étrangers isolés, flux migratoires, enfants mendiants, etc.), sans que la logique et l’organisation de nos politiques sociales s’y adaptent totalement. Un plan « Zéro enfant à la rue », dépassant les cloisonnements géographiques et administratifs habituels, serait de nature à faire converger toutes les énergies et les bonnes volontés, à partir du terrain.
Les Parisiens souhaitent que la situation s’améliore, sans que Ville et Etat ne se renvoient sans cesse la balle des responsabilités. Les Parisiens ne connaissent ni tous les sigles ni la complexité administrative : ils veulent des solutions concrètes aux difficultés réelles qu’ils constatent tous les jours (coût du logement, crèches et gardes d’enfant, prise en charge de la dépendance des personnes âgées). Car le social aussi doit être le lieu de l’innovation et de la transformation.