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Trêve hivernale : des nouvelles solutions d’hébergement déployées

Dès la semaine dernière, premier jour de la période hivernale qui dure jusqu’au 31 mars 2019, le plan Hiver, un ensemble de mesures en faveur de la mise à l’abri des personnes à la rue, rentre en application.
Au préalable, il convient de rappeler puisque le Parlement examine ces jours-ci le projet de loi de finances pour 2019 que, conformément aux engagements du Président de la République, le budget de l’Etat affecté à l’hébergement d’urgence s’élève à 2 milliards d’euros. Un niveau inédit.
De même, tout au long de l’année, 136 000 places pérennes sont ouvertes à destinations des personnes sans abri, soit 5000 places supplémentaires qu’en 2017.
L’Etat s’est fixé un objectif de 7000 places supplémentaires mobilisées en Ile-de-France. A ce jour, plus de 5700 places ont été identifiées (contre 3700 l’an dernier), dont 2600 pour Paris. Ces places pourront ouvrir selon les besoins tout au long de la période hivernale.
Grâce à la mobilisation des acteurs publics et associatifs, 1015 places sont ouvertes dès maintenant en centres d’hébergement.
Le Plan Hiver passe également par un renforcement de la prise en charge à travers une enveloppe supplémentaire de 5M€ à destination des opérateurs (associations, services sociaux) qui assurent les maraudes auprès des personnes à la rue. Ces nouveaux moyens permettront d’appuyer l’efficacité de la politique de mise à l’abri à travers de nouvelles places, de nouveaux véhicules, des accueils de jours ouverts plus longtemps, le développement des haltes de nuit et, évidemment, le soutien au Samu Social (115) qui est mobilisé 24h/24 pour répondre au public.
L’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) vient de publier une étude sur les enseignements du décompte des personnes sans solutions d’hébergements au cours de la Nuit de la Solidarité du 15 au 16 février dernier.
Sur les 3035 personnes approchées, 12% sont des femmes, près de la moitié sont en errance depuis plus d’un an. 2/3 déclarent ne pas avoir recours au service du 115 – ce qui appelle des efforts collectifs de communication et de valorisation de ce service. Moins de 3 personnes à la rue sur 10 déclare être régulièrement suivi par des travailleurs sociaux.
Cette enquête fait remonter de manière très nette leurs principaux besoins : le logement, la possibilité de prendre une douche et la possibilité de prendre un repas chaud.
Si l’essentiel des personnes sans abri sont présents dans les rues, ils sont également dans les stations de métro et gares de RER ou SNCF, les parkings, les bois de Vincennes et de Boulogne ou encore dans les salles d’attente des urgences.
Toutes ces actions sont évidemment positives. Je me réjouis des annonces du Gouvernement, qui travaille avec la Ville de Paris pour répondre à cette saison hivernale. Encore une fois, je pense que le numérique peut aller dans le sens de la solidarité en permettant via une application dédiée de déclarer des lieux d’accueil en cas de grand froid – gymnases, salles de mairies arrondissements, bâtiments administratifs (Etat, Région Ile de France, Banque de France…). Paris doit être une plateforme solidaire ! Lançons un appel à projets pour que les Parisiens puissent proposer leurs solutions, leurs idées, leurs innovations qui participent de l’inclusion sociale.